Comment adoucir le post-partum, le quatrième trimestre souvent oublié ?

Les premiers mois qui suivent la naissance de son bébé peuvent s’avérer très compliqués à gérer, physiquement et émotionnellement parlant. Si ces petites bouilles d’amour nous apportent leur lot de bonheur, elles sont aussi souvent source d’angoisse, il faut le reconnaître. Mais alors, que faire si l’après-accouchement ne se passe pas comme prévu ? Comment gérer cette période qu’on nomme le quatrième trimestre et le rendre plus doux ?

Dans les films, la grossesse, tout comme l’accouchement et le post-partum sont souvent sublimés : la grossesse s’accompagne rarement de désagréments, le bébé arrive soudainement en mode express, l’allaitement est toujours une partie de plaisir et la question du post-partum est souvent inexistante. La femme qui vient d’accoucher est souvent pimpante, les kilos de grossesses s’envolent comme par magie et les difficultés que rencontrent toutes les mères à la découverte de la maternité sont occultées.

Loin des tabous que ces différents bouleversements peuvent nous faire vivre, les films sont souvent déconnectés de la réalité nous laissant souvent penser que le monde de la maternité et de la parentalité est tout rose. Pourtant, la mise au monde d’un enfant engendre son lot de séisme dont on n’oublie trop souvent de parler. Heureusement, depuis quelques années, la parole se libère et la question du quatrième trimestre est de plus en plus abordée.

Les tranchées, les brûlures, les déchirures, les fuites urinaires, la fatigue intense, les douleurs épouvantables des premières mises au sein ne sont que quelques-uns des désagréments que de nombreuses femmes connaissent après un accouchement. Ces bouleversements physiques et psychologiques qui surviennent généralement dès l’instant où le bébé naît toucheraient pourtant plus de la moitié des femmes. Avant même que les spécialistes renomment cette période transitoire de blues du post-partum, on parlait du « blues du troisième jour », en raison de sa survenue fréquente quelques jours après l’accouchement. Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent à dire que le post-partum démarre dès l’expulsion du placenta, en salle de naissance, et s’arrête au retour de couches, autrement dit à la reprise des premières règles.

Sur les réseaux sociaux, les langues se délient, les femmes n’hésitent plus à partager leur ressenti et leur vécu. Pas plus tard qu’en 2020, la mannequin américaine Ashley Graham brisait le silence sur cette période après la naissance de son premier enfant en postant un cliché sur l’envers du décor de la maternité sur son compte instagram. Quelques semaines plus tard, le hastag #MonPostPartum s’élevait sur les réseaux sociaux, et depuis les témoignages et conseils sur le post-accouchement y affluent. Alors, si vous aussi, vous vous êtes senties désemparées, perdues ou si la simple idée de vivre cette période vous angoisse, voici quelques conseils qui vous permettront de vivre cette période plus sereinement.

Déculpabilisez

La première chose à faire est de déculpabiliser : c’est normal de traverser une crise psychique, c’est même quasi systématique. La vulnérabilité est très souvent inhérente à la découverte de la maternité. Cela n’entrave pas votre amour pour votre bébé, et si l’impression de nager en plein bonheur ne survient pas immédiatement, pas d’inquiétude non plus. L’anticiper permet parfois de mieux s’y préparer et de vivre ce moment plus facilement.

Prenez du temps pour vous

On nous dit souvent que l’arrivée d’un enfant nous redonne le sens des priorités et c’est vrai. Prendre du temps pour soi relève alors quasiment de la mission impossible, surtout les premiers jours qui suivent le retour de la maternité. Pourtant, c’est primordial pour se reconnecter à soi. Alors entre deux tétées, on s’octroie une pause thé, on se fait du bien en misant sur une alimentation réconfortante. Le bouillon, même en été, nous nourrit et nous soigne de l’intérieur. On n’hésite pas à manger des fibres, surtout dans les premiers jours après l’accouchement pour nous aider à retourner à la toilette, et on multiplie les sources en fer et en protéines pour nous redonner des forces et nous aider à récupérer.

Soyez indulgentes avec vous-mêmes

On rêve toutes de perdre nos kilos de grossesse dès l’instant où ces petites frimousses pointent le bout de leur nez, mais force est de constater que dans la réalité, tout ne se passe pas comme on le voudrait. Ainsi, notre corps de femme enceinte qu’on a tant chéri durant la grossesse devient difficile à regarder : notre ventre bien rond devient tout à coup flasque comme un ballon qui se dégonfle, notre utérus a encore la taille d’une pastèque et les pertes de sang abondantes ne nous permettent pas vraiment de relativiser. Quand on vient d’accoucher, on a souvent l’impression que notre corps ne nous appartient plus. Mais laissez le temps faire les choses sans vous imposer un régime draconien : vous perdrez naturellement les kilos accumulés dans les mois qui suivent l’accouchement. La disparition des hormones fait bien son travail et l’activité quotidienne que demande un nouveau-né contribuera très vite à vous faire fondre sans même vous en rendre compte.  Quant à savoir en combien de temps vous retrouverez votre silhouette initiale, il n’y a pas de règles, cela va surtout dépendre de votre métabolisme.

Faites-vous aider

On dit souvent qu’on a besoin d’un village pour élever un enfant, et c’est vrai. Une femme pense souvent, à tort, qu’en tant que maman, elle devrait naturellement réussir à gérer tout par elle-même, hors le fait de devenir responsable d’un petit-être du jour au lendemain peut susciter des angoisses, combiné à tous les bouleversements que le post-partum peut nous faire vivre, il devient alors primordial de se faire aider sans en avoir honte. Le personnel médical saura avant tout vous aiguiller, mais pensez aussi quand c’est possible à demander de l’aide dans votre entourage : demandez à ceux qui viennent vous rendre visité de ramener à manger pour vous soulager, laissez de côté les tâches ménagères dans un premier temps et reposez-vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *